Le premier entretien
Il n'est pas toujours facile de consulter! Consulter, c'est reconnaitre que nous avons besoin d'aide, c'est devoir aborder des choses difficiles, parfois jamais partagées. On ne sait pas toujours par où commencer - ou alors, on sait exactement mais il peut nous falloir du temps.
Alors nous prendrons le temps. Le temps de nous rencontrer. Je commencerai par me présenter et dans ce cadre spécifique - confidentiel, de neutralité bienveillante et de non jugement - je vous écouterai activement et vous aiderai à dérouler ce qui est là en toute sécurité.
Ce premier entretien nous permettra ainsi d'explorer ensemble vos problèmes (comment cela a commencé, comment cela affecte-t-il votre quotidien, vos relations à votre entourage..) afin de mieux préciser votre difficulté et de la comprendre.
A la suite de ce premier échange, nous pourrons alors définir une ligne directrice pour les prochains entretiens.
Parfois, poser des mots dans ce cadre aidera à créer un premier soulagement. Et quelques entretiens suffiront pour continuer. D'autres fois et bien souvent, l'entretien sera préliminaire à la mise en place d'une thérapie que nous déciderons ensemble (thérapie de soutien, thérapie EMDR...)
Je m'inscris dans le courant des thérapies dites brèves.
La thérapie de soutien
La psychothérapie de soutien vise à apporter une aide et un soulagement au moyen de la parole et sans venir interroger le psychisme en profondeur comme dans le cas de thérapie d'inspiration psychanalytique. C'est une relation en face à face où l'entretien est centré sur le ressenti du patient et a pour but le développement et l'épanouissement de la personne en renforçant les capacités adaptatives de la personne.
La thérapie EMDR
Acronyme de Eyes Movment desensitization and reprocessing, qui veut dire désensibilisation et retraitement/reprogrammation par le mouvement oculaire des yeux.
Il s'agit de reprogrammer une mémoire mal stockée (l'activer, la désensibiliser et la retraiter).
Au moment de l'évènement choquant, les liens entres le cerveau qui traite, classe, range et le cerveau qui ressent, dit le "cerveau émotionnel" ont comme disjonctés. Les capacités d'entendement étant dépassées , ce que l'on a vécu pendant ce choc (image, pensée sur soi, sur les autres, sensations physiques, émotions...) restent donc bloqués, non traités, ce qui explique qu'ils s'activent constamment au présent. Le cerveau n'a pour ainsi dire pas compris que c'est fini et réagit comme si il y était encore. Ces traces sont comme des plaies ouvertes qui se rejouent constamment, ce qui amène de la souffrance mais aussi des comportements dysfonctionnels, non adaptés à la situation présente ( situations simplifiées pour l'exemple : Après une agression physique, je me surprend à sursauter quand un proche en qui j'ai pourtant confiance me touche / suite à un accident, j'ai peur de mourir et me sens étouffée quand je monte en voiture / Suite à des altercations constantes avec mon père dans le passé, je me sens nulle, comme une petite fille quand je dois prendre la parole ou échanger avec mon patron...)
Faire des stimulations bilatérales alternées (en faisant bouger les yeux de droite à gauche, imitant ce qui se passe dans la phase paradoxale du sommeil) en se centrant sur l'évènement traumatique vient aider le cerveau à reprendre là où il est tombé en panne.
On stimule ainsi la capacité naturelle du cerveau à traiter les informations (ce qu'il fait la nuit) et à les ranger à leur place dans le passé, ce qui nous permet d'avoir une mémoire autobiographique. L'évènement est alors enfin archivé. Il ne s'active plus malgré soi, et si l'on décide d'y repenser, cela ne déclenche pas une cohorte d'émotions/ sensations. Il est devenu un souvenir intégré. Nous pourrons vivre avec et continuer notre route à nous développer et nous épanouir, au lieu de nous défendre!
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